Association


Le 15 mars 2013

Fiscalité : les associations payent-elles la taxe d'apprentissage ?

Oui et non
Je vous mets juste le lien car je ne vais pas reprendre le contenu de l'article qui est tout à fait efficient.


http://www.lagazettedescommunes.com/158230/les-associations-a-but-non-lucratif-sont-elles-assujetties-au-paiement-de-la-taxe-d%e2%80%99habitation/

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Le 6 février 2013



Maintenant que vous avez mis au clair l’objet de votre association, il faut passer (je vous le conseille) à la rédaction des statuts.

La formulation que j’ai choisie laisse penser qu’ils ne sont pas obligatoires. C’est le cas. En effet, si vous ne souhaitez pas être une organisation déclarée, vous n’êtes pas tenu de le faire. Il faut cependant savoir qu’une association non déclarée ne peut obtenir la qualité et les attributs d’une personne morale (c’est-à-dire que l’association n’existe pas de façon juridique ; pas d’identité, pas de propriété au nom de l’association, ni compte bancaire possible et cela est rapidement un problème ; aucune affiliation bien sûr et encore moins de subvention, assurance…. J’en passe et des meilleures). Vous êtes une association de fait. C’est un choix mais cela engendre des conséquences dans le fonctionnement de l’activité. Réfléchissez-y ! C'est l'envergure de votre projet qui vous indiquera la forme qui est nécessaire pour son développement.


Pour continuer sur les associations qui seront déclarées. Il faut donc rédiger les statuts qui seront ensuite à amener à la Préfecture territorialement compétente en fonction du siège social de l’association. La déclaration vous coûtera (en 2012 c’était ce prix) 44  €uros pour la parution au Journal Officiel.


Revenons aux statuts : ils comportent dans le détail les éléments qui fixeront l’organisation de l’association. En sachant qu’ils sont modifiables par Assemblée Générale Extraordinaire.

Les statuts sont libres dans la rédaction et les éléments insérés, cependant ils doivent au grand minimum (pour être valables) contenir les éléments suivants :

  • le titre de l'association
  • la préfecture (ou sous-préfecture) du siège social
  • l’objet de l'association

C’est vraiment le minimum. D’ailleurs si vous estimez que ces éléments suffisent, ce n’est pas la peine de créer votre association, la réalité du quotidien vous engloutira devant les problèmes à résoudre et épuisera votre capacité d’investissement personnel dans votre projet.

De nombreux autres éléments doivent se retrouver dans les statuts tels que :

La composition du bureau et du Conseil d’administration, le rythme des réunions de ces organes, comment on obtient la qualité de membre, les différentes qualités de membre, le prix de la cotisation, le siège social, la durée de l’association (normalement on met durée illimitée), les ressources, le règlement intérieur si nécessaire, les modalités des votes…

Vous pouvez vous inspirer de modèles qui sont sur le web, mais n’hésitez pas à lire plusieurs d’entre eux et de faire un mix afin de faire correspondre le fonctionnement de l’association à la réalité de votre activité, de votre but et du terrain.

Quelques sites où vous trouverez des statuts gratuits (pas besoin de payer pour ça, les modèles en libre accès sont largement bien faits).




Le lien suivant vous dirigera vers le site gouvernemental des associations et notamment le kit gratuit pour les associations avec des modèles utiles :



Vous pouvez détailler plus si vous estimez cela nécessaire.

Petit rappel cependant : rien dans les statuts ne doit être contraire à la loi ni aux principes de fonctionnement de toute association 1901.

Je vous propose également de lire les quelques articles suivants du code du sport afin de vous mettre dans l’ambiance :


Avec ce lien vous arrivez directement à l’article L 121-1 du code du sport et je vous conseille de lire les suivants au moins jusqu’au L 121-5.



Pour rédiger vos statuts il vous faudra également et surtout trouver le nom de votre association qui devra être unique. Pour cela il faut faire des recherches sur internet afin de ne pas copier et rester mieux identifiable.

Je pense que vous avez tout ce qu’il vous faut !

Prenez le temps de bien réfléchir à tous les thèmes qui sont à aborder dans les statuts cela évite des complications futures.
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Le 23 janvier 2013
Le contrat d'avenir dans les associations
Il semble que de nombreuses associations soient intéressées par ce type de contrat qui, il est vrai, a un coût très allégé pour l'association.
On estime que le monde associatif sera à l'origine de 30 000 créations de contrats sur les 100 000 que vise le gouvernement pour cette année 2013.
Lien pour lire l'article sur l'étude
Plus d'informations sur le contrat d'avenir
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Le 28 décembre 2012

Ca y est, vous avez pris votre décision et c'est une association que vous souhaitez créer. Félicitations !
Maintenant vous devez poursuivre votre réflexion sur l'objet de l'association.
Par objet on entend projet.  En peu de mots, pourquoi vous créez une association ?

Un moyen de répondre à cette grande question est de se poser les fameuses  questions  W ou Q (en français)A savoir
Qui / Quoi / Quand / Où / Pourquoi ?
Auxquelles on peut ajouter les 2 H (how) : Comment et Combien ?

Il est bien entendu que ces questions vont vous permettre de clarifier votre projet et vous conduire vers la dimension opérationnelle de votre association dans de bonnes conditions.
Elles vous permettront notamment de créer vos statuts correctement et notamment l'objet de ceux-ci.

Pour définir l'objet je vous suggère d'utiliser la méthode que les BE connaissent bien, dans la formulation des projets éducatifs et opérationnels. Cette méthode consiste à formuler les objectifs par des verbes d'action : promouvoir le sport féminin par exemple.   Ou permettre la découverte du tir à l'arc au plus grand nombre.
Evidemment, la formule pratiquer le water polo (si c'est votre discipline :-) ) fera partie de la liste.

Mais n'hésitez pas à creuser et à envisager des développements plus précis car ils permettent de mettre en avant la "philosophie" de votre association et la finalité de votre association.
Ce sont les évidences qui sont souvent négligées alors qu'elles sont très importantes. Les mettre par écrit permet de rallier les personnes qui les soutiendront au quotidien.

Par exemple : Vous souhaitez faire découvrir votre discipline aux enfants par exemple, vous pouvez imaginer des actions en direction de ce public : faire découvrir la course d'orientation par la participation de l'association à certaines des actions municipales, en école ou l'organisation de journées d'initiation sur le parcours santé de votre ville...

L'objet de l'association est comme une feuille de route. Il doit vous conduire à destination.

Si vous en oubliez (des objectifs), ce n'est pas grave en soi, il faudra changer les statuts (vous pourrez aussi en enlever). Là n'est pas le problème.
La formulation précise de vos objectifs permet l'élaboration de qualité de votre structure. Et de vous poser les bonnes questions avant de vous lancer.


Bonne réflexion !




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Les secrets d'une mise en oeuvre d'un mécénat réussi

 
 

Les associations sportives doivent diversifier et multiplier leurs sources de financement pour pérenniser leur club, leurs manifestations et leurs actions. C’est le souci permanent de la plupart des associations sportives aujourd’hui.

Le mécénat peut devenir une solution à condition de respecter certaines règles et de monter un véritable plan sur le long terme, ce qui nécessite temps et énergie.

Les entreprises mécènes quant à elles bénéficient, par la voie du mécénat, d’une réduction fiscale légale et intéressante.

 

Partenariat, parrainage, sponsoring, mécénat….


Tous ces termes sont voisins, parfois même synonymes. Cependant des nuances importantes sont à retenir pour utiliser les bons termes et rester dans le cadre légal lors de leur mise en œuvre.

 

Partenariat : titre général donné aux différentes formes de liens entre entreprise et association loi 1901 (notre propos restant uniquement dans le cadre associatif sportif).

 

Sponsoring : nom anglais pour parrainage, synonyme.

 

Parrainage : Première forme de partenariat. Celle que tout spectateur connait. Elle est assimilée à de la publicité par les services fiscaux. Le logo et/ou le slogan de l’entreprise sponsor apparaît de façon très visible sur toute sorte de supports possibles et imaginables (l’affichage, l’équipement et bien d’autres).

Par ce moyen l’entreprise travaille son image en cherchant à faire siennes (par un phénomène de transfert) les valeurs du sport concerné, de bénéficier de l’aura du club ou de l’événement soutenus. L’entreprise sera donc favorablement associée à ce sport ou ce club par le public et les joueurs/participants.

Ce partenariat ouvre droit à la déduction du montant des sommes investies (classe 6). Article 39-1-7 du Code Général des Impôts.

 

Mécénat : Seconde forme de partenariat possible. Il s’agit d’un soutien apporté à une association sans contrepartie directe. En fait, c’est la disproportion entre le niveau du soutien et le retour mis en place par l’association qui permettra de caractériser ou non le mécénat.

Une entreprise qui « donne » 1 000 €uros à un club de base-ball dont le logo se trouve sur tout le pourtour du terrain sur des banderoles, sur les maillots des joueurs, sur les casquettes (et j’en passe), cette entreprise ne pourra pas se prévaloir des avantages dus aux mécènes.

Donc le logo de l’entreprise « Kimevoi » sur le maillot de votre équipe cadette de rugby est du sponsoring. L’apposition du logo de l’entreprise « Kelimage » sur le programme de votre concours de sauts d’obstacles est du mécénat (si, par exemple, pour la même somme un sponsor pourrait être visible sur le chandelier d’un des obstacles du parcours pendant tout le week-end).

 

 

Texte de référence


La dernière modification apportée au mécénat est celle de la loi dit loi Aillagon 2003-709 du 1er août 2003 dont le but est d’inciter financièrement les entreprises à avoir recours à ce partenariat. Article 238 bis du CGI.

 

 

La déduction fiscale accordée est encadrée.


Cette déduction fiscale dont bénéficie le mécène s’élève à 60 % du montant des sommes versées à l’association. Dans la limite de 0.5% du CA annuel de l’entreprise.

Mais nuance importante (par rapport au parrainage), ces 60 % se déduisent directement de l’Impôt sur les Sociétés (IS) ou impôt sur les Revenus (IR) selon la catégorie fiscale dont vous dépendez. Le parrainage permet seulement une intégration dans le compte de résultat de la dépense comme toutes vos dépenses (en publicité ou autres).

 

Autre intérêt. Vous pouvez échelonner sur 5 ans les sommes versées au titre du mécénat dans le cas où la réduction possible est supérieure à l’impôt initialement dû (tout en respectant les autres limites « plafond » de la déduction).

 

Démarches à réaliser par l’entreprise mécène


Si le cadre se veut strict, la mise en place, elle, est très simple.

L’entreprise a un seul formulaire à établir (à destination des services fiscaux), il s’agit du Cerfa 12386*05 (2069-M-SD), intitulé « Réduction d’impôt mécénat », que vous pouvez téléchargez via ce lien : http://www.impots.gouv.fr/portal/deploiement/p1/fichedescriptiveformulaire_7094/fichedescriptiveformulaire_7094.pdf

 

Eventuellement, si le don est en nature ou en compétences, elle aura aussi à fournir une estimation de la valeur de ce mécénat afin que l’association puisse établir le reçu sur la base de cette valorisation.

 

Pour avoir plus d’informations comptables et précises sur l’intégration des dons dans la comptabilité de l’entreprise, vous pouvez suivre le lien suivant, c’est un document réalisé par l’ordre des experts-comptables : http://www.experts-comptables.fr/csoec/Focus-bases documentaires/Mecenat/Supports-d-animation

 

 

Démarches à réaliser par l’association


L’association, quant à elle, devra faire une demande en rescrit fiscal.

Toutes les informations sont dans le bulletin officiel des impôts 13 L-5-04 du 19 octobre 2004 qui en fait le résumé suivant :

« L’article L. 80 C du livre des procédures fiscales, issu de l’article 1-III de la loi n° 2003-709 du 1er août 2003 relative au mécénat, aux associations et aux fondations, a institué une procédure de rescrit fiscal permettant aux organismes ou groupement recevant des dons de s’assurer, préalablement à la délivrance des reçus fiscaux, qu’ils répondent bien aux critères définis aux articles 200 et 238 bis du code général des impôts pour que les dons qui leur sont alloués ouvrent droit à réduction d’impôt.

Lorsque l’administration n’a pas répondu dans un délai de six mois, l’organisme peut se prévaloir d’une réponse positive tacite.

Les articles R* 80 C-1 à R* 80 C-4 du livre précité fixent les conditions d’application de cette procédure. »

 

Vous pouvez trouver en ligne ce document en entier via le lien suivant : http://www11.bercy.gouv.fr/boi/boi2004/13rcpub/textes/13l504/13l504.htm

 

Ne vous laissez pas impressionner par ce genre de document, la mise en pratique est toujours plus simple que cela ne le paraît au premier abord !

 

Contenu de la demande


Le modèle de demande a été annexé à l’instruction du 19 octobre 2004. L’association qui introduit la demande devra fournir les informations suivantes :

I - Identification de l’auteur de la demande : nom, qualité, adresse, téléphone.

II - Identification de l’organisme (joindre une copie des statuts)

- Dénomination.

- Adresse du siège social (et des établissements…).

* Objet statutaire.

* Affiliation (fédération, groupement, fondation…).

* Imposition aux impôts commerciaux : si oui, lesquels ?

III - Composition et gestion de l’organisme

- Nombre de membres (personnes physiques, morales, autres…).

- Qualité des membres (droits de vote, convocations aux assemblées générales…).

- Noms, adresses et professions des dirigeants (préciser la fonction exercée au sein de l’organisme – montant par dirigeant des rémunérations et indemnités annuelles).

- Salariés : nombre, rémunération, avantages en nature, fonctions éventuelles au sein du conseil d’administration.

IV - Activités exercées

- Lieu d’exercice des activités.

- Activités exercées (à titre permanent, occasionnel).

- Modalités d’exercice (bénéficiaires des opérations, prix pratiqués…).

- Description des projets en cours.

V - Ressources de l’association

- Dons (indiquer le montant).

- Autres : cotisations, subventions, ventes, prestations (indiquer le montant par nature de ressources).

- Existence d’un secteur lucratif [préciser la nature des activités lucratives – la répartition et le pourcentage des ressources par catégorie (dons et autres) affectées au secteur lucratif et non lucratif, la part respective des effectifs ou des moyens consacrés respectivement à l’activité lucrative et à l’activité non lucrative].

- Y a-t-il une sectorisation entre le secteur lucratif et le secteur non lucratif ? Préciser les modalités pratiques de définition de cette distinction (comptabilité distincte, affectation des ressources et des charges entre les deux secteurs…).

VI - Observations complémentaires

- Observations que vous jugerez utiles à l’appréciation de la situation de l’organisme au regard des articles 200 et 283 bis du Code général des impôts.

 

L’association devra remplir sa demande avec le plus grand soin : toute inexactitude concernant la situation de l’association peut remettre en cause la décision des services fiscaux. En particulier, il sera très important de faire ressortir le rôle et la qualité des bénévoles, et de ne pas omettre de valoriser tous les aspects qui permettront d’apprécier la portée générale de son activité et son impact positif sur l’environnement social.

 

 

! Comme l’administration a six mois pour répondre. Autant dire que l’association a tout intérêt à lancer cette procédure au plus tôt !

 

Par la suite, l’association aura à établir le formulaire Cerfa 11580*03 pour chaque don de ses mécènes. Téléchargement possible en suivant ce lien : http://www.impots.gouv.fr/portal/deploiement/p1/fichedescriptiveformulaire_5952/fichedescriptiveformulaire_5952.pdf

 
 

Le mécène


Les entreprises sont très souvent sollicitées par les associations pour devenir partenaire d’un club sportif. Leur choix se fait selon des critères très variés dont ce n’est pas le propos aujourd’hui (nous aborderons le sujet à l’occasion d’une autre information sur le site). Mais il doit également se faire selon des critères concernant l’association par elle-même. Comme cela vient d’être exposé, une entreprise qui souhaite bénéficier de la déduction fiscale doit s’assurer que l’association choisie puisse lui ouvrir ce droit à déduction (autorisation obtenue des services fiscaux).

Si la procédure est en cours l’entreprise devra choisir entre deux solutions.

Soit attendre la fin de la procédure et ainsi être certaine que l’association a l’autorisation, soit veiller aux caractéristiques de l’association qui seront pris en compte par l’administration fiscale pour donner leur autorisation à déduction et faire sa propre analyse de la qualité de l’association à recevoir cette autorisation (un peu risqué peut –être !).

L’association doit (pour recevoir cette autorisation) être déclarée (à la préfecture ou sous-préfecture), dans le domaine du sport, œuvrer pour un but d’intérêt général, avoir une gestion désintéressée, en France. Si l’association a une activité lucrative[1], celle-ci doit respecter les limites fiscales des 4 P.

Enfin l’association ne doit pas avoir de relation « privilégiée » avec l’entreprise. Attention, cela signifie un lien « d’intérêt ». Il n’y a aucune interdiction à tisser un véritable lien entre partenaires, au contraire !

 

Sans cette autorisation par l’administration fiscale, l’entreprise ne pourra pas déduire les sommes versées à l’association de l’impôt dû (dans le cas où la procédure serait en cours au moment du paiement de ce dernier par exemple).

 

 

Les différentes formes possibles de partenariats sont quant à elles identiques que ce soit pour un parrainage ou pour un mécénat. Ils peuvent se faire en numéraire, en nature ou en compétences (un savoir-faire de l’entreprise par exemple).

 

Dernier point : je vous conseille d’établir un contrat pour chaque engagement de la part d’une entreprise mécène. Cela permet de définir exactement les obligations de chacune des parties.

 

Bon mécénat !

 

 



[1] Une association peut avoir une activité lucrative mais pour ne pas être assujettie à la TVA, l’association doit respecter les 4P (Produit/Public/Prix/Publicité). Si ces 4 éléments permettent de dire que l’association a une action assimilable à une activité commerciale, elle rentre dans le champ d’application de la TVA et devra l’encaisser et la décaisser. Ce qui ne modifie cependant rien à son droit d’exister sous forme associative.

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